— Pour devenir célèbre ? tente Djene.
— Ah non, vraiment.
— Être riche ! s’exclame Richard.
— Même pas.
— Pour être entouré des plus belles filles de la planète ? demande Daniel (sans y croire un instant.)
— Toujours pas. Et puis, d’ailleurs, Djene est déjà parmi nous.
Le compliment ne passe pas inaperçu ; il résonne dans l’appartement lillois de Théo.
Avant de proposer à ses amis de regarder l’un de ses films préférés : Il était une fois en Amérique, Théo est invité à les informer des résultats de ses démarches éditoriales. Voici quatre ans qu’il a achevé l’écriture de son premier manuscrit : L’ombre d’une mélancolie, et autant d’années qu’il essuie les refus des maisons d’édition les plus connues. Étrangement, plutôt que de le déprimer, chaque lettre de refus type semble le conforter dans son enthousiasme.
— C’est vrai ça, reprend Djene qui est parvenue à maîtriser sa rougeur, on sait tous ce qui te motive à écrire, mais pourquoi diable souhaites-tu à tout prix être publié ?